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Un urinoir pour femmes, "Lapee", en lice pour le concours Lépine

Cet urinoir mobile pour les femmes est présenté jusqu'à mardi sur le salon de la Foire de Paris. L'invention séduit les visiteurs.

Article rédigé par franceinfo - Marine Protais, édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'architecte Gina Perier, inventrice de "Lapee", l'urinoir pour femmes, le 2 mai 2019 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

Des urinoirs mobiles pour femmes : c'est l'une des 542 inventions en lice pour le concours Lépine 2019, dont les prix seront remis mardi 7 mai au salon de la Foire de Paris.

Baptisés "Lapee", ces urinoirs ont pour objectif d'être installés un peu partout, en plein air, pour faciliter l'accès aux toilettes des femmes, que ce soit en festival, lors d'un marathon et même dans la rue, au même titre que les urinoirs pour hommes.

Réduire les files d'attente

Entièrement rose bonbon et en forme de trèfle, cet urinoir peut accueillir jusqu'à trois personnes en même temps, chacune dans un compartiment. Il intrigue les visiteurs : "Tu as demandé comment tu faisais ? Tu t’assoies ?", demande un monsieur. "Mais non, on est accroupie !", répond son épouse. En effet, ils s'utilisent en position accroupie, en s'appuyant sur les parois en plastique de chaque côté. Un plastique... recyclé !

La démarche se veut écologique. Ici, pas de papier toilette. Un lieu pour petits besoins uniquement, où l'on ne passe que 30 secondes : c'est six fois moins que dans un toilette classique d'après Gina Perier, architecte et inventrice du "Lapee", notamment parce qu'il n'y a pas de porte.

S’il y a une porte et un verrou, on ne peut plus contrôler ce qu’il se passe derrière cette porte. La personne va peut-être envoyer un texto, qui va créer une file d’attente

Gina Perier

inventrice du "Lapee"

Des embouteillages constatés par toutes les femmes. "Quand on a une heure ou deux heures de queue, c’est compliqué !", répond l'une, alors qu'une autre affirme : "Dès qu’on est en festival, en concert ou autre, il n’y a jamais aucune possibilité de subvenir à nos besoins de façon hygiénique et du coup c’est l’angoisse."

Sécurité des femmes

L'objectif est bien de désengorger les files d'attente aux toilettes publiques, mais aussi assurer la sécurité des femmes : "Quand on va dans l’urinoir, on gravit deux marches", explique l'inventrice. "À ce moment-là, on est sur une hauteur qui nous donne de la force, on voit ce qui se passe. S’il y a la moindre personne qui s’approche avec une mauvaise intention, on peut prévenir et partir avant."

Le prototype, déjà testé au Danemark, semble séduire les Françaises... mais encore faut-il convaincre le jury pour espérer remporter un prix au concours Lépine.

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