Un artiste pose immobile devant 120 œufs dans une rue : que se passe-t-il ?
Jérémie Pujau a reçu à Angoulême des dizaines d'œufs dans la figure de la part de passants, mercredi 15 mai. Le but de sa démarche : interroger la violence dans la société.
Le scénario est le même à chaque fois, et les réactions aussi. Mercredi 15 mai, Jérémie Pujau s'installe dans le centre-ville d'Angoulême (Charente). Il installe devant lui une table sur laquelle il dispose en libre-service 120 œufs. Au bout de dix minutes, une jeune fille, accompagnée de ses copines, saisit un œuf et lui lance au visage. L'homme ne bouge pas. En face, les passants poursuivent le lynchage.
Avec cette performance, l'artiste veut montrer la violence entraînée par le phénomène de groupe. Il explique à la Charente libre qu'il voulait "voir la réaction des gens, dans une approche sociétale".
"Une réaction ordinaire"
Jérémie Pujau a réalisé cette performance une douzaine de fois dans différentes villes d'Europe. Il a remarqué que les 15-30 ans étaient les plus prompts à lancer les projectiles car, selon lui, ce public est "plus facilement endoctriné par tous les régimes totalitaires". L'artiste propose ses vidéos sur son site internet, pouleouoeuf.com. Il note que certains passants ont tenté de raisonner les autres, mais que la majorité suit le groupe. C'est une "réaction ordinaire", conclut-il.
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