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Un accord en demi-teinte pour les médecins hospitaliers

L'Etat va finalement payer la moitié des congés non pris par les médecins à l'hôpital. Trois syndicats sur quatre ont signé l'accord. Le dernier estime que cela ne fait que reporter le problème.
Article rédigé par franceinfo
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Que faire des 23 millions d’heures supplémentaires impayées, et des 1,6 millions de jours de congés déposés sur des compte épargne temps ? Les payer, bien sûr. C'était tout l'enjeu de la réunion, qui a duré une bonne partie de la journée avec les médecins hospitaliers au ministère de la Santé.

La réunion a été fructueuse : trois intersyndicats sur quatre, ont signé l'accord. Un accord en demi-teinte, parce qu'il ne porte finalement que sur la moitié du problème.
_ La moitié des RTT non prises, depuis 2002, sera payée ; ainsi que la moitié des jours de congés déposés sur les comptes épargne temps. Au prix de 300 euros brut la journée. Cela représente, pour l'Etat, une somme globale comprise entre 250 et 300 millions d'euros.

Un intersyndicat a donc refusé de signé : la Coordination des praticiens hospitaliers, qui représente 40% des médecins. Le motif est simple : selon lui, la journée de travail est dépréciée. Un praticien gagne plutôt 420 euros brut par mois.

Il y avait urgence à trouver un accord. Une grève des soins non urgents était prévue le 17 janvier.

Patrick Pelloux, le président de l'Association des médecins urgentistes, ne décolère pas : “Cet accord est complètement inique et scandaleux. Ils sont en train de solder un compte de la Caisse des dépôts qui devait servir à recruter des personnels. Résultat, on va signer un accord et derrière on va refaire des heures supplémentaires. Et l'année prochaine, il faudra à nouveau en obtenir le paiement.”
Et de poursuivre : “Je suis très inquiet pour les heures supplémentaires des personnels paramédicaux. On va donner tout l'argent aux médecins, et les autres, les infirmières, les aides-soignants, avec quel argent on va les payer?”

C'est effectivement tout le problème... D'ailleurs, une autre réunion, qui concerne cette fois le personnel non médical, est prévue lundi prochain.

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