Teleperformance : mobilisation syndicale face au plan social
Actualisé à 13h50
Teleperformance France, dont le siège est à Paris, s’apprête à fermer ses centres d’appels de Marseille (25 postes), Pantin (149), Rennes (194) et Tours (51). Dans quatre autres villes, des fusions de centres entraîneront des suppressions de postes : c’est le cas au Mans (41 postes), à Lyon (169), Orléans (71) et Toulouse (61). Enfin, le site de Bordeaux sera amputé de 69 postes.
A l'ouverture du CCE, la direction a cependant présenté un plan "révisé", qui préserve 145 postes sur les 834 prévus.
_ La direction de l’entreprise, leader mondial de son secteur, explique être en "surcapacité de production structurelle", et met en avant une perte d’exploitation de 36 millions d’euros en 2009, soit 12% du chiffres d’affaires. Elle dément par ailleurs entamer une stratégie de délocalisation de ses "call centers".
Sud dénonce une "casse sociale programmée" destinée à faire payer le modèle économique de l’entreprise aux salariés français, "avec la complicité bienveillante des donneurs d’ordre". Selon le syndicat, il s’agit juste de maintenir les performances en bourse du groupe, qui a "encore fait 88 millions de bénéfices en 2009". Une stratégie qui passe par l'ouverture de "call centers" de plus en plus nombreux dans des pays à main d'œuvre bon marché.
Sud appelle à la mobilisation et à des manifestations aujourd’hui sur tous les sites visés, mais aussi devant les sièges des donneurs d’ordre que sont SFR, Orange et Bouygues Telecom notamment.
Gilles Halais, avec agences
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