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Série de suicides à l'hôpital de Lille

Quatre employés du Centre hospitalier régional universitaire se sont donnés la mort en moins de trois semaines. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le centre hospitalier régional universitaire de Lille Roger Salengro, le 8 mars 2007. (PATRICK JAMES / La VOIX DU NORD / MAXPPP)

L'annonce d'un quatrième suicide a provoqué l'émoi lundi 23 janvier au Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille. Un aide-soignant a mis fin à ses jours dimanche. C'est le quatrième suicide d'un agent du CHRU en moins de trois semaines. Selon France 3 Nord-Pas-de-Calais, il s'agirait d'un homme de 41 ans, père de deux enfants, originaire de Wavrin, et qui travaillait à l'hôpital gériatrique des Bateliers. Les causes de son geste sont encore inconnues.

Une enquête administrative est en cours pour déterminer les circonstances de ces suicides. Selon le directeur général du CHRU Yvonnick Morice, cité par La Voix du Nord, "les deux [premiers] décès sont liés à une problématique 'interpersonnelle' entre les deux agents", qui se connaissaient, mais les causes des deux autres drames sont moins claires.

Une aide-soignante sous pression ?

L'aide-soignante de 25 ans qui s'est suicidée mardi 17 janvier venait d'être reçue pour un entretien d'évaluation après six mois de stage. La qualité de son travail avait été remise en cause par sa hiérarchie. 

Pour Jamila Meftaoui, secrétaire FO au CHRU, la direction doit s'interroger sur les conditions dans lesquelles exercent les agents, de plus en plus dures. "Il faut maintenant travailler avec des effectifs réduits, de jour comme de nuit. En déficit, les hôpitaux doivent faire des économies. On est souvent en-dessous du seuil minimum d'effectif exigé", explique-t-elle à Nord Eclair, affirmant que beaucoup d'agents prennent des tranquillisants, voire des anxiolytiques. "Ils viennent au travail avec la peur au ventre. Si on remonte sur une période de trois ans, on a dénombré douze suicides."

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la santé, Xavier Bertrand, a missionné l'Inspection générale des affaires sociales pour se pencher sur cette série noire. Aucun des drames n'a eu lieu dans l'enceinte du CHRU.

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