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Vidéo "Il a tué mes bébés" : percutée par un chauffard, Nadia Karmel témoigne après avoir perdu ses deux filles

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Violences routières : témoignage de Nadia Karmel, qui a vu un chauffard tuer ses deux filles
Violences routières : témoignage de Nadia Karmel, qui a vu un chauffard tuer ses deux filles Violences routières : témoignage de Nadia Karmel, qui a vu un chauffard tuer ses deux filles (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Un jour d'avril 2018, la jeune femme est victime d'un grave accident. Le procès débutera jeudi 19 septembre.

C'est un témoignage poignant. Celui d'une femme qui a fait d'un drame personnel un combat contre la violence routière. En 2018, elle a croisé la route d'un chauffard, et a perdu ses deux filles dans l'accident. Désormais, elle reste debout pour son fils, et pour changer les comportements, bien que sa douleur soit permanente, et éternelle.

"Il pleuvait. Il s'est mis à pleuvoir très fort. Et là j'ai pu apercevoir une berline noire arriver à vive allure. Elle arrivait très vite. Elle a quitté sa route, pour venir sur la mienne, et arriver en choc frontal. D'une violence inouïe", se souvient Nadia Karmel. Elle perd connaissance et est réveillée par les pleurs de son bébé, qui a une douleur si vive qu'il pleure comme jamais.

"Il a tué mes bébés"

"Je tourne simplement la tête. Et là je vois Lilas et Adélaïde, inertes", raconte-t-elle. Tout de suite, elle le sait, ses deux filles sont mortes. Ses premiers mots : "Il a tué mes bébés". Lilas, "une belle petite blonde, avec les yeux verts", et Adélaïde, un "soleil" avec "une petite touffe de cheveux bouclés", perdent la vie ce jour du 3 avril 2018. "Perdre un enfant, c'est juste horrible. En perdre deux c'est inconcevable", confie-t-elle. Isaac, son fils âgé d'un mois, est un miraculé.

Pendant l'hospitalisation d'Isaac, Nadia Karmel va à la rencontre du chauffard, hospitalisé dans le même établissement. "Vous vous êtes imaginé un monstre. Et en fait vous poussez la porte et vous tombez nez à nez avec un père de famille, chef d'entreprise, en train de manger sa soupe", explique la maman. Elle regrette que ce conducteur multirécidiviste n'ait eu que quatre mois de suspension de permis, au lieu des trois ans qui auraient pu lui être infligés à la suite de sa deuxième infraction. Le procès débute jeudi 19 septembre.

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