Limitation à 80 km/h : dérapage au sein du gouvernement
Alors que Gérard Collomb a refusé de défendre la baisse de la vitesse à 80 km/h hier, 17 mai, Édouard Philippe persiste et signe.
Hier, jeudi 17 mai, en déplacement à Rungis (Val-de-Marne), Gérard Collomb a refusé de défendre la mesure de limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. "Je prends un joker sur la question suivante, et je passe directement aux radars embarqués", a-t-il déclaré. Un joker que le ministre de l'Intérieur confirmait encore ce vendredi 18 mai au matin dans les médias. La mesure doit pourtant entrer en vigueur le 1er juillet prochain.
Une expérimentation de deux ans
En déplacement ce matin à Strasbourg (Bas-Rhin), Édouard Philippe assume la mesure et recadre son ministre de l'Intérieur. "Il faut parfois choisir entre des mauvaises décisions qui rendent populaire et des décisions bonnes qui rendent impopulaire. Je crois que le gouvernement, dans sa globalité, a choisi et assume ce choix", a rétorqué le Premier ministre. Mais sur le terrain, de nombreux élus locaux sont opposés à la baisse généralisée de la vitesse à 80 km/h. En toile de fond de cette affaire, on trouverait une opposition entre Paris et la province, qui serait due à des décisions technocratiques, éloignées du quotidien des habitants. Le gouvernement promet une expérimentation de deux ans.
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