Emploi : les petites mains qui rechargent les trottinettes électriques la nuit
Un nouveau métier voit le jour : chargeur de trottinettes électriques la nuit. S’il permet d’empocher plusieurs milliers d’euros par mois, les syndicats dénoncent un travail précaire, tandis que les sociétés précisent qu’il doit rester un complément de revenus.
Les trottinettes électriques en libre-service se multiplient. Les sociétés qui les exploitent ont besoin d’une nouvelle main d’œuvre qui ne compte pas ses heures et qui travaille la nuit. Quand Paris s’endort, un de ces nouveaux travailleurs parcourt la ville à la recherche des trottinettes. Âgé de 35 ans, il engage un début de course contre-la-montre qui va durer toute la nuit. Son métier est de ramasser un maximum de trottinettes et de les recharger. Une application sur son smartphone lui indique les emplacements de celles qui n’ont plus de batterie. D’autres comme lui font la chasse aux trottinettes et il faut être le premier.
Un salaire de 2 200 euros net par mois
Il est un autoentrepreneur payé à la trottinette rechargée, de sept à 20 euros en fonction de leur emplacement, plus ou moins difficile à trouver. Un autre autoentrepreneur, qui s’est lancé il y a trois semaines, recharge les trottinettes chez lui. Il travaille sept jours sur sept et huit nuits par semaine. Un rythme difficile à tenir, mais qui lui permet d’empocher, selon ses dires, 2 200 euros nets par mois. Les syndicats estiment que ces activités créent des travailleurs précaires et les sociétés affirment que le métier de chargeur doit rester un complément de revenus.
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