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Accidents de voiture : les femmes ont plus de risques de se retrouver coincées dans le véhicule que les hommes, selon une étude

Cette enquĂȘte statistique rĂ©alisĂ©e par des universitaires britanniques montre que les hommes ont deux fois moins de risques d'ĂȘtre prisonniers de l'habitacle. Explication : les systĂšmes de sĂ©curitĂ© ne prennent pas suffisamment en compte les diffĂ©rences de morphologie.

Article rédigé par franceinfo - Valentine Joubin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une voiture endommagĂ©e devant un arrĂȘt de bus, 17 mai 2022 Ă  Delmenhorst, en Allemagne. (SINA SCHULDT / DPA)

Selon ses auteurs, il s'agit de la premiÚre étude statistique de grande ampleur s'intéressant aux inégalités entre femmes et hommes vis-à-vis des accidents de la route. Des chercheurs de l'université de Plymouth, en Angleterre, ont étudié les données d'un peu plus de 70 000 patients admis dans des services de traumatologie au Royaume-Uni entre 2012 et 2019 aprÚs un accident de la route. D'aprÚs leurs résultats, publiés mardi 3 mai (en anglais), le risque pour une femme de se retrouver coincée dans un véhicule est quasiment deux fois plus important que pour un homme.

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Alors que les hommes sont surreprĂ©sentĂ©s parmi les cas de blessures graves, ils se retrouvent en effet moins frĂ©quemment prisonniers de l'habitacle du vĂ©hicule que les femmes (9,4% contre 15,8%). Cette enquĂȘte montre aussi que les types de blessures diffĂšrent en fonction du sexe des patients. Les patients masculins sont plus frĂ©quemment blessĂ©s au niveau de la tĂȘte, du visage, du thorax ou des membres. Tandis que les femmes subissent plus souvent des chocs au niveau du bassin et des vertĂšbres.

Des systÚmes de sécurité moins adaptés

Les chercheurs britanniques espĂšrent que leur étude permettra d'amĂ©liorer la conception des vĂ©hicules pour rĂ©duire ces inĂ©galitĂ©s face aux risques. Ils expliquent en effet que les crash-tests sont encore rĂ©alisĂ©s avec des mannequins basĂ©s sur les propriĂ©tĂ©s physiques des hommes. Les systĂšmes de sĂ©curitĂ© ne sont donc pas adaptĂ©s Ă  la morphologie des conductrices ou passagĂšres. À titre d'exemple, les systĂšmes de prĂ©vention du "coup du lapin" sont, selon l'Ă©quipe de Plymouth, significativement plus efficaces pour protĂ©ger les vertĂšbres des hommes que pour protĂ©ger celles des femmes. 

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