Reportage "Il ne faut pas se louper" : comment les policiers de la protection des personnalités se préparent à encadrer la commémoration du débarquement de Provence

Une grande cérémonie internationale d'hommage a lieu jeudi dans le Var, en présence d'Emmanuel Macron et de représentants africains.
Article rédigé par franceinfo - Luc Chemla
Radio France
Publié
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Les commérations officielles, en présence de personnalités politiques, sont placées sous haute surveillance. (NICOLAS VALLAURI / MAXPPP)

Le 15 août 1944, 350 000 soldats débarquaient sur les côtes de Provence dans le cadre de l'opération "Dragoon", destinée à ouvrir un deuxième front sur le territoire français durant la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, une majorité de soldats français et africains. Un hommage leur est rendu jeudi 15 août à Saint-Raphaël et Toulon, dans le Var. Emmanuel Macron sera présent, accompagné de plusieurs chefs d'État et de représentants de gouvernements, notamment africains.

Une cérémonie placée sous très haute surveillance et préparée en amont par les policiers du SDLP (service de la protection), un service de l'ombre chargé de la protection des personnalités et qui est mobilisé sur cet événement. Franceinfo a pu assister à une partie de leur secrète préparation à Toulon.

Informations ultrasensibles

Loin de leur habituel costume avec oreillette et lunettes de soleil, la centaine de policiers du SDLP sont en tenue décontractée, en plein briefing à la préfecture du Var avant la cérémonie. Les officiers chargés de la protection d'une personnalité font à tour de rôle un point sur l'organisation. Rien n'est laissé au hasard, toutes les situations sont anticipées et si on ne peut évidemment pas les relayer, des informations ultrasensibles sont évoquées.

Certains agents ont devant eux un dossier avec des cartes, des photos, des schémas réalisés notamment par Fabrice. Cela fait 15 jours que ce commandant arpente le secteur de Saint-Raphaël pour étudier le terrain et en connaître les moindres recoins. "On voit quels sont les différents accès pour les cortèges officiels ou on voit où peuvent se faire les stationnements, explique-t-il. On voit comment peuvent se positionner les effectifs périphériques, périmétriques et sur le site puisque le protocole, les médias, les caméras peuvent avoir une incidence sur notre placement."

Surveiller la personnalité et l'environnement

À partir de cette étude sont prises ensuite des décisions qui vont impacter tout le dispositif, et notamment le travail de Sylvie. Elle est officier de sécurité, autrement dit garde du corps, et est chargée pour cet événement de la protection d'un chef d'État qu'elle ne va pas le lâcher d'une semelle. Concrètement son travail, "c'est de l'emmener d'un point A à un point B en toute sécurité. Dès qu'il arrive sur le territoire français, on le prend en charge au niveau de sa sécurité, jusqu'à son départ on est focus sur lui, mais pas que sur lui, on est aussi focus sur l'environnement. Et en fait, on essaye d'avoir les yeux un peu partout parce qu'il peut se passer n'importe quoi à n'importe quel moment", explique Sylvie.

"Il y a tout : de l'attention, du stress, de l'adrénaline."

Sylvie, officier de sécurité au SLDP

à franceinfo

Le service de la protection prépare cette cérémonie depuis six mois. Il faut dire qu'il y a beaucoup d'enjeux selon son chef Luc Présson. "Pour nous, c'est un événement sensible parce qu'on a des personnalités importantes extérieures, des chefs d'État et de gouvernement. Mais également, parce que c'est une commémoration française. Il ne faut pas se louper bien évidemment, parce que c'est la représentation de la France." Un événement de plus à gérer pour le SDLP dans une année déjà très chargée, avec notamment les cérémonies du débarquement en Normandie, la visite du président chinois, les JO ou encore bientôt les Jeux paralympiques.

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