Médecins du Monde s'alarme d'une "dégradation nette" de la situation des sans-abri en France

Un homme de 50 ans, à la rue depuis une vingtaine d'années, est mort le 2 janvier à l'hôpital à Paris. Un autre homme, âgé de 60 ans et depuis 10 ans à la rue, est mort le 9 janvier dans la capitale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La tente d'une personne sans-abri à Paris, le 28 août 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Elle appelle le gouvernement à "prendre la mesure de l'urgence". L'organisation Médecins du Monde (MDM) s'est alarmée d'une "dégradation nette" de la situation des personnes à la rue, mardi 16 janvier, faisant état d'au moins deux sans-abri morts à Paris depuis le début de l'année. Un homme de 50 ans, qui était à la rue depuis une vingtaine d'années, est mort le 2 janvier à l'hôpital. Un autre homme, âgé de 60 ans et depuis 10 ans à la rue, est mort le 9 janvier place de la République.

"La rue tue, la rue rend malade, on lance une alerte pour que ces décès cessent, c'est un choix politique de laisser des personnes à la rue", a dénoncé auprès de l'AFP Guillemette Soucachet, coordinatrice du programme "Pas de santé sans toit" à Médecins du Monde. "Il y a vraiment une dégradation très nette de la situation", ajoute-t-elle.

"On est vraiment sur une pente descendante"

"Tout cela nous inquiète énormément, notamment dans le contexte de la loi immigration". Celle-ci, en restreignant notamment le versement des prestations sociales pour les étrangers, risque de conduire "plus de gens encore à la rue", craint Guillemette Soucachet. Pour la coordinatrice, "on est vraiment sur une pente descendante". 

"On a vraiment le sentiment que le gouvernement ne prend absolument pas la mesure de l'urgence de la situation", insiste Guillemette Soucachet, déplorant entre autres l'absence de nomination à ce stade de ministre du Logement, au sein du gouvernement Attal. Le Premier ministre, interpellé mardi à l'Assemblée nationale sur la question des sans-abri, a mis en avant "les 550 000 personnes sorties du sans-abrisme", "le doublement" du parc de l'hébergement d'urgence porté "à 200 000 places", et le déblocage récent de 120 millions d'euros supplémentaires face à l'épisode de grand froid.

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