: Vidéo François Bayrou aurait "maintenu" l'expulsion de Leonarda
Le président du MoDem juge que l'autorité de François Hollande est affaiblie après la polémique sur le retour offert à la collégienne kosovare expulsée.
François Bayrou, le président du MoDem, a affirmé, dimanche 20 octobre, que dans l'affaire Leonarda, s'il avait été chef de l'Etat, il aurait "maintenu" la décision d'expulsion de la collégienne rom kosovare, dès lors que l'enquête écartait tout "manquement grave". "J'aurais dit ceci : 'Premièrement, l'enquête a montré que c'était dans le respect du droit, un respect scrupuleux que cette décision a été prise et son exécution décidée. Deuxièmement, il n'y a pas eu de manquement grave, on éclaircira les rapports entre ce type d'action, d'interpellation, et l'école. Etant données ces deux premières raisons, la décision est maintenue. Je me serais arrêté là", a-t-il déclaré lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1-Le Monde-i-Télé.
"Qu'il y ait des cas particuliers, tout le monde sait que c'est nécesssaire (...). Il y a des décisions qui sont légales, mais injustes. Cette décision, elle est légale et tout à fait légitime", a poursuivi François Bayrou. Selon lui, "l'émotion est légitime, mais quand on est chef d'Etat, on ne doit pas confondre l'émotion et le devoir de gouvernement, le devoir d'autorité".
"Des raisons d'être inquiets"
Interrogé sur l'autorité de François Hollande, François Bayrou a jugé qu'elle était "affaiblie". Et ce "d'autant plus que le chef de son parti le critique vehémentement dans la minute. Harlem Désir [le premier secrétaire du PS] a dit dans la minute : 'il faut que ce soit les enfants et la mère'" qui puissent revenir en France.
"Il y a un problème d'autorité parce que François Hollande essaie de moyenner (...) à gauche, de trouver des positions qui ne déplaisent pas trop à sa majorité parce qu'il est trop obsédé par sa majorité, il est infiniment trop obsédé par le Parti socialiste, les courants du Parti socialiste, les alliés du Parti socialiste, les satellites et les nuances de ce qu'il croit être son camp", a estimé le responsable centriste. "Le pouvoir a perdu la boussole mais ça fait perdre la boussole au pays", a-t-il lancé. "Il y a des raisons d'être inquiet."
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