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Affaire Leonarda : huit lycées bloqués à Paris, Vincent Peillon appelle au calme

Des lycéens se mobilisent à nouveau, après les vacances de la Toussaint, pour réclamer le retour de la collégienne expulsée au Kosovo.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une lycéenne manifeste le 18 octobre 2013 à Paris pour réclamer le retour de Leonarda.  (DENIS PREZAT / CITIZENSIDE / AFP)

Des lycéens parisiens se mobilisent à nouveau pour le retour de Leonarda Dibrani, la collégienne rom expulsée au Kosovo. Le rectorat de Paris indique que huit établissements subissent de "fortes perturbations", lundi 4 novembre dans la matinée. Des poubelles bloquent ainsi l'entrée des lycées Turgot et Maurice-Ravel. Mais d'autres lycéens, excédés et opposés au blocage, ont essayé d'en forcer l'entrée, dénonçant "un blocus de trop". Selon le président de la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), Maximilian Raguet, les lycées Charlemagne, Paul-Valéry et Dorian sont aussi bloqués.

L'organisation lycéenne appelle à "une semaine d'actions" (distributions de tracts, rassemblements, AG...) ainsi qu'à des manifestations mardi et jeudi dans toute la France. Un cortège devrait partir lundi dans la matinée de la place de la République à Paris. La Fidl, l'UNL, le Parti communiste et l'organisation étudiante Unef réclament le retour de Leonarda Dibrani, 15 ans, et de Khatchik Kachatryan, un lycéen arménien de 19 ans expulsé le 12 octobre.

Vincent Peillon appelle au calme

Sur France Inter, le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a tenu à calmer les esprits. "Je demande aux lycéens de faire attention à cette générosité qui est la nôtre, nous avons compris cette émotion", a-t-il indiqué. Le ministre a aussi exhorté les lycéens mobilisés de ne pas recourir à la "violence" et aux "blocus". "Il ne faut pas empêcher, quand on veut la scolarisation des enfants, ses autres camarades d'être scolarisés. (...) Je demande aux uns et aux autres d'être cohérents", a-t-il ajouté. 

Interrogé sur le fait de savoir si le gouvernement "irait plus loin dans les règles concernant les expulsions de famille avec des enfants scolarisés", le ministre a répondu : "Non, nous sommes d'une extrême générosité, tant mieux, c'est la tradition de la France. Nous traitons au cas par cas. Il peut y avoir (...) des difficultés par moment, des maladresses, elles ont été corrigées." 

"Nous éviterons que ça se reproduise, mais nos procédures, le respect du droit, l'accueil de ceux qui en ont besoin, l'école ouverte à tous" permettent d'accueillir "par exemple les enfants roms sans demander l'origine, la nationalité", a encore fait valoir le ministre.

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