Retraites : la CGT veut maintenir la pression

Le gouvernement comptait sur son adoption par le Parlement le 27 octobre pour tourner la page de la réforme des retraites. Lors de la dernière journée de manifestations, organisée le 28 octobre, la mobilisation a semblé marquer le pas. Le ministère de l’Intérieur a compté 560.000 manifestants dans les rues, tandis que la CGT les estimait à deux millions.

Combinée aux vacances de la Toussaint, la reprise du travail dans les raffineries, hauts lieux de l'automne social, a-t-elle sonné le glas de grandes grèves à la manière de celles de 1995 ? Ou bien les syndicats déçus, vont-ils se braquer et élargir le mouvement social à d'autres domaines ? Certains observateurs se souviennent des grandes manifestations qui avaient jalonné l'hiver 2009...

A la recherche de la bonne stratégie

Bernard Thibault ne compte pas en rester là. Après la journée d'action prévue ce samedi, le secrétaire général de la CGT annonce une nouvelle journée prévue ce mois-ci. "On voit que le gouvernement va s'efforcer de tourner la page. Nous allons lui faire la démonstration que ce boulet, il va le traîner aussi longtemps qu'il n'acceptera pas de rediscuter", prévient le leader syndical.

Mais tous les syndicats ne partagent pas ce point de vue. Exemple à la CFTC, qui compte davantage sur les négociations sociales à venir, sur la pénibilité, les carrières longues ou les seniors. Objectif : "faire évoluer la loi qui n'est pas devenue juste parce qu'elle a été votée" , explique le leader de la CFTC Jacques Voisin. Pour Alain Olive, secrétaire général de
l'Unsa dans les semaines qui viennent, "il faut mettre le Medef sous pression" .

Caroline Caldier, avec agences