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Résistants au Panthéon : "Prenez place, ici, c'est la vôtre"

Ce mercredi, quatre grandes figures de la Résistance sont entrées au Panthéon au terme d’une cérémonie émouvante, où le chef de l’Etat a rendu hommage à Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette en évoquant "l’esprit de la Résistance" et celui du "11 janvier".
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (François Hollande a fait un discours de 40 minutes © Reuters-Charles Platiau)

Bel hommage. Ce mercredi, la nation rendait hommage à Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette, quatre figures de la Résistance. Ces deux hommes et ces deux femmes sont entrés au Panthéon dans l’après-midi.

Leurs cercueils ont été portés par les membres de la garde républicaine, suivis de lycéens et collégiens dont les établissements portent les noms des quatre résistants. Les jeunes étaient vêtus de tee-shirt bleu, blanc et rouge. Les cercueils ont ensuite été déposés devant le Panthéon alors que les choeurs de l'armée française sifflait La complainte du partisan . François Hollande a ensuite fait un discours de 40 minutes. 

INFOGRAPHIE | Qui sont les quatre héros de la Résistance qui entrent au Panthéon

Ils "incarnent l’esprit de résistance"

François Hollande a commencé par évoquer les quatre résistants ensemble. "Ils sont quatre inséparablement liés dans cette célébration qui veut que des personnalités remarquables soient données en exemple à la France toute entière pour inspirer les générations nouvelles ", a dit le président devant les quatre cercueils.

 

"Quatre héros, si différents dans leurs origines, leurs opinions et leurs parcours. Et pourtant, ils ont été gouvernés par les mêmes forces, animés par les mêmes passions, soulevés par le même idéal, unis les uns les autres par le même dépassement, indissociablement soudés par le même amour, l’amour de leur patrie ". Des hommes et des femmes "admirables sans avoir voulu être admirés » qui « symbolisent dans le même ensemble la constance, l’engagement et le courage ". 

  (Les quatre cercueils déposés devant le Panthéon © Reuters-Charles Platiau)

Des haines qui "reviennent" 70 ans après

François Hollande a également évoqué le temps présent. "Haine du protestant, du juif, du franc-maçon, du libre penseur, du Front populaire, de la Ligue des droits de l’Homme, de la démocratie. 70 ans après ces haines reviennent avec d’autres figures, dans d’autres circonstances, mais avec les mêmes mots et les mêmes intentions ", a dit le président de la République.

 

Comme il l’avait fait dans ses derniers discours, il a parlé de "l’esprit du 11 janvier". Ces haines "frappent des innocents, des journalistes, des juifs, des policiers, et c’est pour conjurer cette résurgence funeste que les Français, le 11 janvier, se sont levés parce qu’ils n’ont jamais peur de défendre la liberté ". Répondant à la polémique sur le profil de ceux qui ont participé à la marche du 11 janvier, "tous n’étaient pas là, mais la marche était pour tous ". Parlant de l’intégration qui "connaît des ratés ", le chef de l’Etat a estimé que ce n’était pas "la faute de la République ", mais "faute de République ".

 

François Hollande a clôturé son discours en invitant la mémoire des quatre résistants à entrer dans le Panthéon. "Pierre Brossolette, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay, prenez place, c’est la vôtre ". Le chant des Marais a retenti, les portes du Panthéon se sont ouvertes et les cercueils ont été déposés à l’intérieur où le président et les familles se sont recueillis. Ils seront placés dans la crypte jeudi.

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