Prières de rue : la polémique ravivée
Depuis huit mois, des fidèles musulmans prient devant la mairie de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) tous les vendredis, faute de salles qui leur convienne. Ce vendredi 10 novembre, des élus ont manifesté pour interpeller le gouvernement.
"Stop aux prières de rue illégales", c'est le message de ces dizaines d'élus rassemblés ce vendredi 10 novembre au matin devant la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine). Ils sont venus à l'appel du maire de la ville, où chaque semaine, des centaines de fidèles musulmans viennent prier. Ils demandent un lieu pour exercer leur culte. Tout commence le 22 mars dernier lorsque la police évacue une salle de prière. La mairie, propriétaire du bâtiment, veut en faire une médiathèque. En compensation, les élus mettent à la disposition des fidèles des anciens bureaux transformés en salle de prières. Trop loin, trop exiguë selon les associations musulmanes, qui décident alors de prier en pleine rue.
"Ce sont des prières sauvages"
Depuis huit mois, chaque semaine, c'est la même scène pour la prière du vendredi : des centaines, parfois des milliers de fidèles à même la chaussée. Pour eux, ces prières ne troublent en rien l'ordre public. Pour le maire de la ville en revanche, la situation est devenue intenable : "C'est un trouble à l'ordre public. Les commerçants qui travaillent autour ne travaillent plus. L'image de ma ville est négative. Ce sont des prières sauvages. Alors que le maire a fait ce qu'il fallait, ici dans cette ville", explique Rémi Muzeau, maire LR de Clichy-la-Garenne. Aujourd'hui, le maire se dit démuni : il en appelle à l'État pour faire cesser ces prières de rue.
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