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Orne : enquête ouverte pour des viols par un prêtre sur une lycéenne

L'ouverture de cette enquête fait suite au signalement, début mars, de cette affaire par l'évêque de Séez auprès du parquet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le parquet d'Argentan (Orne) a ouvert, en mars 2017, une enquête préliminaire pour des viols qui auraient été commis par un prêtre sur une lycéenne dans les années 80. (MAXPPP)

Un nouvelle affaire de viol dans l'Eglise catholique. Le parquet d'Argentan (Orne) a ouvert une enquête préliminaire pour des viols qui auraient été commis par un prêtre sur une lycéenne dans les années 80, a annoncé Hugues de Phily, le procureur de la République d'Argentan, lundi 27 mars. "Il est trop tôt pour dire s'il y a prescription. Il existe cinq ou six lois" en la matière, a expliqué le procureur.

La victime avait "entre 16 et 18 ans" au moment des faits, qui se seraient déroulés sur "plusieurs mois", a ajouté le magistrat. L'enquête doit déterminer si ce prêtre a fait d'autres victimes. L'ouverture de cette enquête fait suite au signalement début mars de cette affaire par l'évêque de Séez auprès du parquet, a précisé Hugues de Phily.

La victime avait déjà porté plainte en 1998

Selon le diocèse, le prêtre, aujourd'hui âgé de 93 ans, est hospitalisé. Selon la même source, il a reconnu les faits. Daniel P "a été prêtre à Domfront pendant quarante ans, vingt ans comme curé et vingt ans prêtre retraité", a précisé l'évêque de Séez Jacques Habert. Jeudi, l'évêque a, dans un communiqué de presse, tenu à "dire (sa) compassion à la victime" et a "invité d'éventuelles autres victimes à se manifester".

La victime s'est "manifestée il y a quelques mois sur un site mis en place pour l'écoute des victimes à la suite de la procédure engagée par la conférence des évêques de France", a ajouté Mgr Habert. La jeune femme "avait déjà porté plainte en 1998" auprès du tribunal de Caen "qui lui avait dit que les faits étaient pénalement prescrits", a aussi indiqué l'évêque, ce que n'a pas confirmé le parquet. "L'évêque du diocèse l'avait accueillie avec beaucoup d'humanité et avait demandé au prêtre de reconnaître les faits, ce qu'il avait fait. Mais on en était resté à une démarche très interpersonnelle qui ne suffisait pas", a ajouté Mgr Habert.

Une enquête diffusée le 21 mars dans "Cash Investigation", sur France 2, un livre et des articles publiés par le site d'information Mediapart assurent que 25 évêques français ont "couvert" 32 "agresseurs" encore en vie, qui totalisent 339 victimes. Le lendemain de cette diffusion, l'Eglise catholique de France avait dit sa volonté de lutter contre ce "fléau". L'évêque de Séez précise toutefois que son communiqué "n'est en rien la conséquence d'une émission fortement médiatisée. J'ai rencontré la victime fin février, il était difficile d'agir plus vite."

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