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Démission du cardinal Barbarin refusée : l'archevêque de Lyon "doit s'incliner devant la décision du pape", estime l'un de ses avocats

"La présomption d'innocence est un droit sacré" a réagi André Soulier après le refus par le pape de la démission du cardinal Barbarin. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
André Soulier, l'un des avocats de Philippe Barbarin.  (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Le cardinal Philippe Barbarin "doit s'incliner devant la décision du pape, inspirée par un motif d'une légitimité qui doit s'étendre au monde entier", a réagi mardi 19 mars sur franceinfo maître André Soulier, l'un des avocats de l'archevêque de Lyon, dont la démission a été refusée plus tôt dans la journée par le pape François. 

"Tant que vous n'êtes pas définitivement condamné, vous ne pouvez être considéré dépouillé de toute autorité", a souligné André Soulier qui demande à "ne pas être pressé avant de savoir ce que la cour d'appel va faire". Le cardinal Barbarin a fait appel de sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice les agressions pédophiles imputées par des scouts au père Bernard Preynat dans les années 1980 et 1990, et dont il avait été informé par une victime en 2014.

"La présomption d'innocence est un droit sacré"

L'avocat estime qu' partir du moment où il y a une instance qui doit se prononcer, attendons cette instance. André Soulier rappelle que "la présomption d'innocence est un droit sacré. Il appartient à l'autorité judiciaire de fixer le plus rapidement possible" la date de l'audience en appel. "Nous sommes prêts à plaider au mois de juillet ou au mois de septembre, mais plaider le plus rapidement possible. Il faut en finir avec ce qui empoisonne. Il faut crever l'abcès".

L'avocat du cardinal Barbarin tient par ailleurs à souligner que son client "n'a pas un seul moment vitupéré, protesté contre le fait que certains usent de droits que nous estimons abusifs, nous avocats". Il met en avant "sa sérénité, son comportement". Le prélat et ses avocats attendent la date de pour "s'expliquer sur les principes de droit de notre code pénal. Ensuite, chacun reprendra sa liberté".

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