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Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce le "koufarisme", un terme qui suscite des interrogations

La députée de l'Essonne, candidate à la primaire à droite, a publié une pétition, en juillet, où elle utilise un néologisme peu connu.

Article rédigé par franceinfo
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La députée Les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse, le 25 août 2016, à Paris. (CITIZENSIDE / JONATHAN TESSIER / AFP)

Cherchez l'intrus. Dans une pétition mise en ligne sur son site, la candidate à la primaire à droite Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce "les idéologies salafistes radicales telles que le koufarisme, le wahhabisme, le takfirisme ou le djihadisme". Le "koufarisme" ? "Personne ne connaît", remarque le site de Libération, qui a repéré la bourde, lundi 12 septembre.

Ce néologisme semble inspiré du terme arabe "kouffar", pluriel du terme "kafir", qui désigne de manière péjorative des personnes ne croyant pas en l'islam.

L'équipe de NKM se défend

Interrogé par Le Lab, l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet assure que le terme est "utilisé par des sociologues" et qu'il désignerait "des personnes qui se retrouvent derrière une idéologie politico-religieuse et qui veulent imposer l'idée qu'il faut être croyant".

"Ce n'est pas un mouvement politico-religieux comme le wahhabisme, précise au Lab Anne-Laurence Halford, psychologue au sein de l'association niçoise de déradicalisation "Entr'autres". C'est plutôt l'expression d'une identité en rupture avec la nation. L'individu adhère à un mouvement qui l'engage à prôner une identité unique et à rejeter celui qui ne croit pas."

Vraisemblablement mise en ligne le 28 juillet, en attendant une proposition de loi "dès la rentrée", la pétition de la députée Les Républicains de l'Essonne vise à "déclarer le salafisme politique hors-la-loi". L'élue y voit "la racine du mal" et un exemple de "ces idéologies nihilistes qui prospèrent et conduisent au meurtre".

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