Fin de l'accueil d'imams "détachés" en France : "Un pas vers l'islam de France", salue la sénatrice centriste Nathalie Goulet

À partir du 1er janvier 2024, la France n'acceptera plus de nouveaux imams "détachés", c'est-à-dire envoyés par d'autres pays. Une promesse d'Emmanuel Macron mise en œuvre, que salue Nathalie Goulet, qui reconnaît avoir été "à peu près sûre qu'il ne la tiendrait pas".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des fidèles à l'entrée de la Grande Mosquée de Paris pour le premier jour de l'Eid al-Adha le 28 juin 2023. Photo d'illustration. (ESRA TASKIN / ANADOLU AGENCY)

"C'est vraiment une très bonne mesure", salue la sénatrice UDI Nathalie Goulet sur franceinfo, samedi 30 décembre, après que le gouvernement a annoncé que la France n'acceptera plus, à partir du 1er janvier, de nouveaux imams "détachés", c'est-à-dire envoyés par d'autres pays. "Comment voulez-vous que des imams salariés de la Turquie, qui n'ont connu de l'Arménie que le génocide et qui en plus ne le reconnaissent pas, fassent société à Lyon ou à Marseille où il y a des communautés arméniennes importantes ?", pointe la centriste, co-autrice d'un rapport d'information sur l'Islam en France.

Pour l'élue, cette décision est même "un pas vers l'islam de France." Maintenant, "il faut un cursus religieux en France, mais ça, ça relève des musulmans eux-mêmes". "Il faut procurer en France" aux aspirants imams "une formation qui ne les conduise pas à partir à l'étranger pour se former", comme c'est souvent le cas, à l'heure actuelle. En effet, elle rappelle que "des conventions ont été signées entre la France et les pays concernés".

Gérald Darmanin "courageux"

C'est Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, qui a annoncé la fin de l'accueil d'imams "détachés" en France aux pays concernés, dans une lettre. Nathalie Goulet le trouve "très courageux". Emmanuel Macron avait pris cet engagement en 2020 pour lutter contre le "séparatisme", mais elle était "à peu près sûre qu'il ne le tiendrait pas".

En effet, elle souligne "l'aspect diplomatique" et "éventuellement de confiance" d'une telle décision. "Je pense notamment à la Turquie où là, il y a une vraie difficulté, parce que les imams turcs en France sont directement des salariés de l'État turc", pointe-t-elle.

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