La France n'acceptera plus de nouveaux "imams détachés" à partir du 1er janvier, annonce le ministère de l'Intérieur
Le préavis donné en 2020 arrive à son terme. A partir du 1er janvier 2024, la France n'acceptera plus de nouveaux imams "détachés" envoyés par d'autres pays, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans une lettre aux pays concernés, vendredi 29 décembre.
Emmanuel Macron avait annoncé en février 2020 une série de mesures contre les "influences étrangères" sur l'islam en France, afin de lutter contre le "séparatisme islamiste". Parmi elles, mettre fin à l'accueil des quelque 300 imams envoyés par divers pays (Algérie, Turquie, Maroc...). "Nous travaillons sur la fin des imams détachés en 2024", avait précisé le ministre de l'Intérieur d'alors, Christophe Castaner.
Les "imams du ramadan" pas remis en cause
Les imams détachés déjà présents sur le territoire devront changer de statut après le 1er avril 2024, ajoute le courrier. Un "cadre spécifique" sera mis en place pour permettre aux associations gestionnaires de lieux de culte de recruter elles-mêmes des imams, qu'elles salarieront directement.
En revanche, la venue d'"imams du ramadan", ces quelque 300 psalmodieurs et récitateurs qui se rendent en France pendant le mois béni pour les musulmans, n'est "pas remise en cause", selon la lettre. Le ministre demande également qu'une "part croissante" des imams officiant sur le territoire soient, "au moins partiellement, formés en France", avec une offre "respectueuse des lois et principes de la République".
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