Ce matin-là, il ne fait pas bien chaud. Et pourtant, Jamyang et ses copains se sont levés à l'aube. Ils ont 13 ans, 10 ans, parfois beaucoup moins, et ils sont apprentis moines bouddhistes. "Je dois me lever à 5 heures du matin", explique l'enfant. Autrefois, chaque famille du village envoyait un enfant au monastère. Aujourd'hui, ce n'est plus automatique, mais la tradition demeure. Pour ces jeunes garçons, cela représente l'assurance d'être nourris, logés et instruits. Et puis à les entendre, c'est plutôt rigolo de jouer à Bouddha.S'habituer à sa nouvelle vieCet autre garçon est arrivé ici il y a un an et demi. Il lui a fallu plusieurs mois pour s'habituer à sa nouvelle vie. "Oui, ma maison me manque, parfois", concède-t-il. 6 heures : fini de rêvasser, c'est l'appel à la prière. Mais pour le moment, les petits moines doivent encore patienter. Les prières, le gong, la musique, ils n'y ont pas encore droit. Jusqu'à 20 ans, ils sont là pour apprendre. Pour les cérémonies, ils font le service.