Dix-sept cas de radicalisation dans la police entre 2012 et 2015
Selon les informations du "Parisien", la préfecture de police recense désormais toutes les semaines les "comportements de transgression du principe de laïcité".
La police n'est pas épargnée par la radicalisation. Dans son édition du mercredi 9 mars, Le Parisien (article payant) rapporte que dix-sept cas ont été enregistrés entre 2012 et 2015, avec une "accélération en 2014". Après avoir consulté une note confidentielle, rédigée fin 2015 par la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération, le journal rapporte que la préfecture de police recense désormais toutes les semaines les "comportements de transgression du principe de laïcité".
"La plupart des incidents portent sur l'exercice de la religion musulmane au sein des commissariats, notamment lors des prières quotidiennes", écrit le quotidien francilien. Dans deux cas sur trois, ce sont des hommes qui sont impliqués. Mais les femmes, relève Le Parisien, "affichent souvent une détermination plus marquée que les hommes".
"Un phénomène extrêmement marginal"
D'après le journal, les policiers et policières signalés sont souvent assez jeunes. "Ils sont entrés en tant qu'adjoints de sécurité à la fin des années 2000" et "ont ensuite réussi le concours interne". Le Parisien précise qu'"aucun cas ne concerne les échelons supérieurs de la hiérarchie, officiers ou commissaires".
Pour Patrice Latron, directeur de cabinet du préfet de police de Paris, "ce phénomène existe mais il est extrêmement marginal", précisant que la préfecture de police comptait 27 000 agents. Il assure également que la police "ne tolère en son sein aucune atteinte au principe de laïcité" et que lorsque cela est constaté, "l'inspection générale de la police nationale est saisie" et que "des sanctions administratives peuvent être prises".
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