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Annulation d'un concert dans une église bretonne : "C'est à la fois triste et consternant", réagit le maire de Carnac Olivier Lepick

Des militants du mouvement catholique d'extrême droite Civitas ont empêché samedi dernier, la tenue d'un concert dans une église de Carnac (Morbihan), estimant qu'il était "profanatoire".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Drapeau du mouvement catholique d'extrême droite Civitas (photo d'illustration). (MARLENE AWAAD / MAXPPP)

"C'est à la fois triste et consternant", a réagi lundi 15 mai sur franceinfo Olivier Lepick, le maire de Carnac (Morbihan) après l'annulation du concert de l'organiste américaine Kali Malone, prévu samedi dernier dans une église de la commune. Selon les organisateurs, il a été empêché par plusieurs dizaines de personnes, lors d'une "manifestation du mouvement catholique intégriste d'extrême droite" Civitas. Les militants jugeaient le spectacle "profanatoire".

Ce concert avait été "approuvé par l'évêché, le comité paroissial et le curé", assure Olivier Lepick. Samedi "vers 22h", le maire a appris "qu'un groupe de catholiques intégristes empêchait les 200 spectateurs d'entrer dans l'église". Accompagné d'un policier municipal et d'un gendarme, l'élu a tenté de "négocier avec le leader de ce petit groupe d'illuminés". Une de ses adjointes a été "frappée par l'un de ces militants lors de cet esclandre", précise-t-il. Elle tentait d'entrer dans l'église et, "sous les cris d'"arrière Satan", a reçu une claque".

"Une victoire qu'ils ne méritent absolument pas"

Olivier Lepick dénonce cette "voie de fait sur une élue" mais "compte tenu des faits de violences et de la tension qui montait", il a été "contraint d'annoncer l'annulation du concert" qui la veille "a été fort apprécié par la communauté" dans ce "village paisible". Le maire a pris cette décision aussi pour préserver également "l'église Saint-Cornély, un joyau du XVIe siècle" pour ne pas qu'il y ait "des dégradations ou des violences".

L'édile tient qu"'aucun Canarcois" était parmi "les militants" présents samedi soir. Il s'agissait selon lui, de "jeunes gens qui venaient du département et des départements voisins" avec des profils "assez caractéristiques, des nuques bien dégagées, des tenues vestimentaires qu'on reconnaît évidemment comme étant de l'extrême droite intégriste catholique".

Olivier Lepick dénonce des faits "inadmissibles" dans un contexte de pression sur les élus. "On constate qu'à l'extrême droite et à l'extrême gauche, de plus en plus de minorités veulent imposer des croyances ou des convictions à la majorité". Le maire de Carnac constate dans sa "vie d'élu", une "montée de l'agressivité et de la violence, un phénomène très inquiétant".

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