: Vidéo SOS Racisme pointe de nouveau les sélections discriminatoires dans l'immobilier
Trois ans après un premier testing réalisé dans plusieurs agences immobilières, SOS Racisme a réitéré son enquête. Sur 136 agences testées, 49 % ont accepté de pratiquer une sélection discriminatoire. Brut a eu accès à l'enregistrement de ces appels.
"Entre la cuisine qui est différente, entre les religions qui sont pas pareilles, effectivement, ça peut être vite le bazar, ouais, je suis d'accord avec vous." Ça, c'est un des nombreux sonores enregistrés par SOS Racisme qui vient de mener une nouvelle campagne de testing dans l'immobilier. "Alors, c'était important pour nous de refaire ce testing trois ans après cette première enquête de 2019, pour savoir s'il y avait eu une évolution dans cette période ou pas, et la preuve en est que les chiffres n'ont pas tellement bougé", déplore Gregory membre de SOS Racisme.
48 % des agences
Selon SOS Racisme, 48 % des agences immobilières testées acceptent les exigences discriminatoires des propriétaires, contre 51 % en 2019. "On ne connaît pas les gens mais parce qu'ils ont certaines caractéristiques, parce qu'ils ont une couleur de peau qui laisse présager qu'ils seraient d'origine étrangère, eh bien on va leur associer des caractéristiques qui font que ces personnes seraient trop bruyantes, ne seraient pas assez dans l'hygiène, vont salir, etc.", développe Gregory. Une agence sur quatre accepte d'effectuer une sélection des potentiels locataires sur la base d'un critère discriminatoire racial, soit 34 agences sur 136.
Aujourd'hui, l'auteur d'une discrimination, propriétaire ou agent immobilier, risque jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. SOS Racisme devrait être reçu en fin de semaine par Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement.
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