"Quand j'étais par terre, j'ai vu ma mort." Dimanche 31 mai au soir, Dieugrot Joseph, livreur Uber Eats, se fait violemment agresser à Cergy et traiter "d'esclave" ou encore de "sale noir". Aujourd'hui, il porte encore les stigmates de son agression au point qu'il n’arrive pas à reprendre son travail de livreur. Lorsqu'il se retrouve sur le lieu de l'agression, devant un restaurant proche de chez lui, Dieugrot Joseph se sent toujours sous le choc. "C’est comme si je revivais l'action, c'est le film qui passe dans ma tête", confie-t-il.Vivant désormais dans la méfiance, Dieugrot se sent traumatisé et dans l'incapacité de sortir de chez lui. "Maintenant, je reste à la maison (…) tous mes projets tombent à l'eau", explique-t-il. "Je vais lancer un appel à toutes les personnes, à toutes les communautés, de vivre dans la paix, dans l'amour, dans la joie parce qu'on est seul, parce qu'on est en France, parce qu'on vit dans un pays de droit", conclut Dieugrot.