Gironde : une mosquée et un centre de demandeurs d'asile ont été visés par des tags identitaires
La mosquée de Talence et le centre de demandeurs d'asile de Bègles, dans la banlieue bordelaise, ont été visés par des tags identitaires d'extrême droite, quelques jours après une série de tags similaires retrouvés sur la façade du Planning familial de Gironde, rapporte ce jeudi 9 mars France Bleu Gironde.
Le maire de Talence, Emmanuel Sallaberry, a apporté mercredi 8 mars sur Twitter son "soutien à celles et ceux qui ont été touchés par ces actes inadmissibles". Les photos diffusées par l'édile sur les réseaux sociaux montrent l'inscription "Qu'ils retournent en Afrique" peinte en lettres noires sur le bâtiment, faisant ici référence aux propos polémiques tenus par le député du Rassemblement national Grégoire de Fournas, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 3 novembre. "Nous ne baisserons jamais la garde contre ces ennemis de la République", lance le maire de Talence, avant de réclamer la condamnation des auteurs de ces tags.
Un centre de demandeurs d'asile visé
Des tags similaires, signés eux aussi par le groupuscule d'extrême droite Action Directe Identitaire ont été découverts sur la façade des "locaux du centre de demandeurs d'asile de Bègles géré par France Terre d'Asile", a annoncé mercredi 8 mars sur Twitter le maire de la commune Clément Rossignol Puech. "Ces actes criminels, haineux et racistes ne doivent pas rester impunis", s'indigne l'élu local qui demande "une réponse ferme et rapide de l'État français".
Le groupuscule d'extrême droite s'en est également pris à la façade de la permanence du député LFI de Gironde Loïc Prud'homme, à Villenave-d'Ornon. "Ma permanence a été dégradée par un groupuscule néo-fasciste xénophobe, comme avant d'autres tags haineux visaient les locaux du planning familial 33", écrit le député sur sa page Facebook, qui annonce qu'il va porter plainte. Loïc Prud'homme demande également que ce groupuscule soit "identifié et dissous".
Les locaux du Planning familial de Gironde, à Bordeaux, ont été vandalisés de la même manière par des tags haineux à trois reprises entre fin février et début mars. Des messages contre le droit à l'avortement avaient ainsi été inscrits en rouge sur la façade des locaux.
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