"Ce buzz profite à toute la chaîne" : malgré les appels au boycott publicitaire contre les propos d'Eric Zemmour, CNews voit ses revenus augmenter
Le collectif Sleeping giants appelle pourtant les marques à ne plus diffuser de publicité durant les passages du polémiste à l'antenne.
Une semaine après sa condamnation, une nouvelle enquête est ouverte à l'encontre d'Eric Zemmour pour "injures publiques à caractère raciste". L'éditorialiste a affirmé mercredi 30 septembre sur CNews que "tous" les mineurs migrants étaient "des voleurs", "des assassins" et "des violeurs". Des appels au boycott publicitaire de la chaîne ont depuis été lancés, notamment par le collectif Sleeping giants.
En citant les marques publiquement, les militants de Sleeping giants leur demandent si elles souhaitent associer leur nom aux propos d'Eric Zemmour. Une méthode d'interpellation qui fonctionne, selon la co-fondatrice de la branche française de ce collectif : "Il y a eu dès le départ de la première saison à l'automne dernier plusieurs très grandes marques qui se sont retirées soit du créneau Zemmour, soit de toute la chaîne", explique-t-elle. Parmi les annonceurs, il y a "Audi, Nissan, Decathlon ou encore Engie, liste la militante. Il y en a de tous les secteurs."
Les recettes publicitaires malgré tout en hausse
Finalement, il n'y a quasiment plus de publicités autour de l'émission d'Eric Zemmour pourtant diffusée en prime time. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il y a moins de recettes publicitaires, précise Philippe Nouchi, expert chez Publicis Media. "Ce buzz autour d'Eric Zemmour profite à toute la chaîne qui progresse aussi sur le reste de la journée. Elle arrive finalement à monétiser les autres tranches, ça compense. Le chiffre d'affaires est d'ailleurs supérieur à celui de l'année dernière."
Selon CNews, les recettes publicitaires sont en hausse de 25%. L'audience, elle, a doublé depuis l'arrivée d'Eric Zemmour.
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