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Agression raciste à Cergy : "Il faudrait un bouton d'urgence pour les livreurs", prône une association

Le porte-parole du collectif des livreurs autonomes de plateformes à Paris (Clap) accuse les plateformes de "regarder ailleurs" et le gouvernement de les "protéger" au détriment "des conditions de travail et des protections sociales des livreurs".

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Paris
Radio France
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Jérôme Pimot, ex-livreur et porte-parole du CLAP 75, le 2 juin sur France Bleu Paris. (SOIZIC BOUR / RADIO FRANCE)

Le collectif des livreurs autonomes de plateformes à Paris (Clap) lance un appel à manifester le 18 juin prochain, à 15 heures, place de la République à Paris, a annoncé mercredi 2 juin sur France Bleu Paris son porte-parole Jérôme Pimot, après l'agression raciste d'un livreur à Cergy, dans le Val-d'Oise. Il demande à ce que les livreurs puissent signaler les mauvais comportements des clients ou des restaurateurs qui sont, dit-il, "quotidiens".

"Il faudrait un bouton d'urgence pour les livreurs. Les clients peuvent mettre des commentaires, parfois ils disent qu'ils n'ont pas été livrés alors qu'ils ont la bouche pleine et c'est le livreur qui est pénalisé. Il faudrait que le livreur puisse faire pareil, ce n'est pas le cas", déplore le porte-parole du Clap 75.

"Moins on est payés, plus on est assimilés à des esclaves"

Selon lui, "les plateformes regardent ailleurs" et le gouvernement "cherche à protéger juridiquement les plateformes et laisse à l'abandon les conditions de travail et les protections sociales des livreurs".

"On méprise les livreurs parce que le livreur coûte tellement peu cher et le client paye tellement peu pour se faire livrer que c'est ça qui met dans la tête des gens ce rapport à l'esclavage". "Moins on est payés, moins on a de la valeur et plus on est susceptibles d'être assimilés à des esclaves", a-t-il conclu.

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