Prostitution dans les salons de massage : le trafic serait très étendu dans la capitale
Selon la préfecture de police, plusieurs centaines de salons thaïlandais pratiqueraient ce genre d'activité illégale.
10 personnes accusées d'avoir organisé un réseau de prostitution dans des salons de massage thaïlandais comparaissent devant le tribunal de Paris.
Le phénomène très présent est bien rodé. Les habitants du 9e arrondissement ont rebaptisé la rue Rodier, la "rue des massages". Elle compte sept salons distants de quelques mètres seulement. Les façades asiatiques sont identiques, et discrètes comme la clientèle. Ici, on pratique des massages traditionnels asiatiques, mais certaines masseuses n'hésitent pas à proposer "des finitions". Des prestations sexuelles interdites en France, car elles s'apparentent à du proxénétisme. Pourtant, à Paris, les salons se multiplient, car l'activité est lucrative.
Entre 120 et 150 000 euros
Chaque masseuse rapporterait entre 120 et 150 000 euros à son patron. Pour elle, il ne reste que le tiers dans le meilleur des cas. "Ce sont des femmes qui sont dans la contrainte", insiste Yves Charpenel, magistrat et président de la fondation Scelles. Les familles déboursent 60 000 euros pour que la masseuse puisse venir en France.
L'activité est dans le viseur de la brigade de répression du proxénétisme. L'an passé, une vingtaine de salons ont fermé.
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