A Amsterdam, la maire suscite le débat en voulant réguler le Quartier rouge et ses travailleuses du sexe en vitrine
Femke Halsema a annoncé le lancement d'une consultation sur le contrôle de la prostitution dans ce célèbre quartier prisé des touriste.
Amsterdam "doit oser imaginer le Quartier rouge sans prostitution." Pour avoir envisagé la fermeture des maisons closes dans lesquelles les prostitués s'affichent en vitrine, la maire de la capitale hollandaise s'est mis à dos les travailleuses du sexe, rapporte The Guardian (lien en anglais), jeudi 4 juillet.
Femke Halsema, première femme à la tête de la ville et ancienne leader du parti écologiste local, avait annoncé le lancement d'une consultation cet été sur le contrôle de la prostitution dans ce célèbre quartier, afin de lutter contre le trafic d'être humain et de réduire le nombre de touristes, lesquels se prennent régulièrement en photo devant les vitrines, exposant ainsi les femmes qui y travaillent, notamment sur les réseaux sociaux, sans leur consentement.
Selon Le Parisien, "la maire envisage plusieurs pistes que ses équipes présentent en ce moment aux habitants et aux entreprises du secteur. En fonction des retours, elles seront ensuite soumises au vote en conseil municipal. Il n'est pour l'instant pas question d'interdire la prostitution, mais de mieux la contrôler."
90% des travailleuses du sexe interrogées hostiles à la proposition
Un groupe de pression baptisé "Red light united" a vu le jour dans le Quartier rouge afin de représenter les travailleuses du sexe face à cette proposition de la mairie. Selon ce groupe, 90% des 170 prostituées interrogées veulent continuer à travailler dans les vitrines, rapporte The Guardian. "Relocaliser ses endroits n'est pas une option, car les clients ne sauront pas où trouver les travailleurs et travailleuses du sexe", a fait valoir une prostituée qui se fait appeler Foxxy, citée par le journal Het Parool.
Parmi les options étudiées par la mairie figurent une interdiction d'apparaître dans les vitrines tout en permettant l'activité de se maintenir à l'abri des regards, mais aussi des relocalisation ou encore l'ouverture de plus de vitrines, afin de réduire la demande, et l'installation possible de tourniquets pour piétons visant à limiter l'accès à certaines rues, poursuit The Guardian.
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