: Vidéo "Une destruction psychologique à petit feu" : le témoignage glaçant d'un surveillant de prison
Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa pénitentiaire, a évoqué samedi dans "On est pas couché" sur France 2, la santé menacée des surveillants de prison.
"Ce dont on ne parle jamais, ce sont les conséquences de toute cette violence carcérale." Invité de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2, samedi 20 janvier, Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa pénitentiaire, a évoqué la santé menacée des surveillants de prison, et une "destruction à petit feu des personnels" pénitentiaires en France.
"Nous avons la profession d'Europe, tous corps et métiers confondus, privés et publics confondus, qui avons le taux de suicide le plus élevé, a dénoncé Jean-François Forget de l'Ufap-Unsa, sur le plateau d'"On n'est pas couché". Et ça ne chahute personne."
Près d'une semaine après le début d'un mouvement de protestation des surveillants de prison, à la suite de l'agression de plusieurs d'entre eux à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), les principaux syndicats ont rejeté le projet d'accord proposé par le gouvernement, samedi 20 janvier. Les gardiens de prison se préparent à un nouveau "blocage total" des établissements dès lundi.
Un espérance de vie de "64 ans"
Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS), publiée en 2015, il y a environ 20% de suicides en plus parmi les surveillants de prison qu'au sein de la population générale, rapporte Le Figaro.
"Vous savez quelle est l'espérance de vie d'un surveillant ? C'est 64 ans", a alerté Jean-François Forget, face à un public silencieux. "Et aujourd'hui on nous dit qu'on est des nantis parce qu'à 57 ans on a le droit de partir à la retraite", a-t-il regretté.
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