Prison : des structures expérimentales pour préparer à la réinsertion
Le nombre de détenus baisse partout en Europe, mais la France est toujours pointée du doigt. Alors que 30 000 places de prison ont été créées en 25 ans, la surpopulation reste un réel problème.
Si une société se juge à l’état de ses prisons, la France est bien mal en point. Surpopulation carcérale chronique, peu de moyens dédiés à la réinsertion, c’est la réalité de la plupart des prisons françaises. Pourtant, des structures expérimentales plus humaines se développent, comme à Toulouse-Seysses, où la maison d’arrêt accueille depuis huit ans un quartier de courte peine, un QCP où 50 détenus participent volontairement à un programme concret et actif de réinsertion. L’objectif : préparer au mieux leur sortie, mais surtout prévenir la récidive.
"Un travail sur soi-même"
Dépression, peur, culpabilité : des mots pour qualifier le ressenti des victimes. Avec une intervenante, neuf hommes tous condamnés pour des actes de violence réfléchissent ensemble aux conséquences de leur geste. "On n’a pas toujours cette habitude-là, explique Ali, condamné à 14 mois de prison ferme. On est considérés comme des coupables, donc se mettre à la place des autres je pense que ça peut permettre de faire un travail sur soi-même."
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