Pour l'année sainte, le pape demande aux prêtres de pardonner l'avortement

A l’occasion du jubilé de la miséricorde qui doit débuter en décembre prochain, le pape François continue sur sa lancée progressiste. Dans une lettre adressée à l’organisateur de l’”Année Sainte”, Jorge Bergoglio a annoncé plusieurs dispositions visant à pardonner les fautes des pêcheurs. Parmi elles : l’avortement. A partir de décembre, les prêtres pourront donc accorder le pardon aux catholiques repentantes qui ont volontairement interrompu leur grossesse.

Cette décsion est d’autant plus surprenante lorsque l’on sait que c’est François lui-même qui avait fermement condamné l’avortement, allant même jusqu’à le qualifier d’ ”horreur ”. En vertu du droit canon de l'Eglise, l'avortement est une faute particulièrement grave punie d'excommunication automatique, à moins qu'il n'ait eu lieu sous la contrainte, et le pape ne cesse de condamner l'acte lui-même.

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Pourtant, ce dernier a bel et bien décidé "d'accorder à tous les prêtres, pour l'Année jubilaire, la faculté d'absoudre du péché d'avortement tous ceux qui l'ont provoqué, et, qui, le coeur repenti, en demandent pardon". Cela inclut les femmes, bien sûr, mais aussi les médecins et membres de la famille qui poussent une personne à avorter.

"Le drame de l'avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu'un tel acte comporte ", tempère François. Mais, ajoute-t-il, "beaucoup d'autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d'autres voies à parcourir. Je pense à toutes les femmes qui ont eu recours à l'avortement ".

L’indulgence pour tous

Conformément à la tradition constante des Jubilés, les croyants doivent normalement accomplir un court pèlerinage qui les fait traverser une "porte sainte" d'une cathédrale ou d'une église jubilaire, afin de voir leurs fautes effacées. Mais ce rite de passage n’est pas possible pour tous les croyants. Cette année, le pape annonce que les personnes empêchées par les circonstances devront également être pardonnées. Notamment les personnes détenues, qui, "dans les chapelles des prisons, pourront obtenir l'indulgence. Chaque fois qu'elles passeront par la porte de leur cellule, en adressant leur prière au Père, puisse ce geste signifier pour elles le passage de la Porte Sainte, car la miséricorde de Dieu est en mesure de transformer les barreaux en expérience de liberté ".

Il mentionne aussi "les malades et les personnes âgées et seules que leurs conditions empêchent de sortir ". Ils pourront obtenir "l'indulgence jubilaire " en participant aux messes et aux prières "à travers les divers moyens de communication ".