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Pédophiles : bracelet électronique après la peine de prison

Pour la première fois, un ancien pédophile, qui vient de purger sa peine, sortira de prison avec un bracelet électronique. L’ex-détenu de la maison d’arrêt de Caen devrait être remis en liberté lundi.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © Pascal Rossignol/ Reuters.)

Le juge de l'application des peines de Caen a donc décidé aujourd'hui de placer Martial Leconte sous surveillance électronique mobile pour une période de deux ans renouvelable une fois, le maximum prévu par la loi", a expliqué le procureur de la République de Caen François Nicot. Jusqu'à présent ce placement était réservé aux détenus bénéficiant d'une liberté conditionnelle. Martial Leconte, 42 ans, condamné en mars 1998 à 14 ans de prison pour le viol d’une collégienne de 11 ans, a accepté de porter ce bracelet électronique. Le cas de ce détenu avait déjà été évoqué au moment de l’affaire de l’enlèvement du petit Enis, le 15 août dernier.
L’enlèvement de ce petit garçon à Roubaix par Francis Evrard, pédophile récidiviste avait soulevé une vive polémique. Le personnel pénitentiaire s’était inquiété de la dangerosité de Francis Evrard peu de temps avant sa sortie de prison. Des syndicalistes de la prison avaient alors signalé leur inquiétude à propos de Martial Leconte.

Après l'affaire, Nicolas Sarkozy avait reçu le père du petit garçon et avait annoncé un ensemble de mesures sur le suivi des délinquants sexuels. Il prévoyait des hôpitaux fermés pour les pédophiles jugés dangereux à la fin de leur peine et pouvant inclure "la castration chimique". "Ceux qui n'accepteront pas d'être soignés resteront dans cet hôpital fermé, le temps où on estimera qu'ils sont dangereux. Ceux qui accepteront d'être soignés pourront avoir des permissions mais en portant un bracelet électronique, en suivant un traitement hormonal, appelez-le castration chimique, les mots ne me font pas peur", a-t-il affirmé. Il avait même annoncé l'ouverture en 2009 à Lyon du premier "hôpital fermé pour pédophiles".

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