Cet article date de plus de treize ans.

Pas de terrain d’entente entre Alain Juppé et les gens du voyage

Les gens du voyage qui avaient bloqué hier le pont d'Aquitaine ont refusé ce soir la proposition du maire UMP de Bordeaux Alain Juppé de s'installer sur une aire de grand passage, qu'ils jugent "insalubre". _ Leurs 280 caravanes se trouvent depuis dimanche en bordure de l'accès au parking de la foire exposition de Bordeaux-Lac.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

“Nous souhaitons seulement un terrain en herbe avec l'électricité et l'eau à nos frais, même à cinq kilomètres s'il le faut”, a indiqué James Dubois, le président de l'association La vie du voyage (LVDV).
L'avocat des familles a déposé un recours en référé devant le tribunal administratif pour obtenir “une aire d'accueil conforme à la loi”.
L'affaire sera plaidée mercredi matin.
Alain Juppé avait reçu une délégation à la mairie, leur proposant une aire de grand passage de deux hectares ou le parking du parc des expositions de la ville.
L'ancien Premier ministre, qui a pris ses distances la semaine dernière avec la politique sécuritaire du gouvernement, s'est voulu conciliant. Mais ce soir, les caravanes, les véhicules et le millier de personnes représentant 140 familles se trouvent toujours au même endroit, sous la surveillance des forces de l'ordre.

Hier, plusieurs d'entre eux avaient installé des barrages filtrants sur le pont d'Aquitaine, sur la rocade bordelaise, pour réclamer un lieu d'accueil conforme à la loi.
Les gens du voyage avaient dû quitter dans la matinée un camp qu'ils avaient installé à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) depuis le début du mois à la suite d'une décision de justice.
“Nous sommes des gens du voyage, tous français à part deux Belges, nous sommes commerçants ambulants, nous faisons les marchés, nous sommes inscrits au registre du commerce et nous payons des impôts”, a dit James Dubois.
“Nous ne sommes pas des voyous, nous voulons seulement qu'on nous laisse mener notre vie librement. Nous allons de ville en ville, nous faisons les marchés et nous ne pouvons pas rester plus de quinze jours. Nous demandons seulement des terrains pour nous accueillir dans des conditions dignes”, a ajouté le porte-parole.

Mikaël Roparz, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.