Pas-de-Calais : elle marche 24 km pour aller travailler
Christelle Blondel parcourt 12 kilomètres aller et 12 kilomètres retour pour se rendre sur son lieu de travail, puis rentrer chez elle en début d'après-midi.
Mise à jour (21 avril - 12h) : Après un travail d'investigation, la rédaction de France 3 Nord-Pas-de-Calais ne confirme pas les informations de La Voix du Nord. Selon ses informations, Christelle habite bien à une dizaine de kilomètres du village de vacances EDF de Merlimont mais ne s'y rend pas tous les jours.
Le CCAS de Merlimont-plage, contacté par France 3 Nord-Pas-de-Calais, a expliqué ne pas être l'employeur de Christelle Blondel. Elle dépend en réalité de l'association d'insertion Espoir, un prestataire chargé de trouver des techniciens de surface pour faire le ménage dans le village vacances. La Berckoise ne viendrait que certaines semaines, en général le dimanche, pour nettoyer les gîtes. S'il est possible qu'elle se rende parfois à Merlimont-plage à pied, elle serait systématiquement raccompagnée en voiture par une de ses collègues.
Christelle Blondel a affirmé à La Voix du Nord, lundi 20 avril, être technicienne de surface au CCAS de Merlimont-plage. Dans l'article, repris par francetv info, elle dit être en charge du nettoyage quotidien des gîtes de vacances, situé à douze kilomètres de son domicile, à Berck-ville (Pas-de-Calais).
Pour effectuer ce trajet, à pied, cette habitante du Pas-de-Calais mettrait quasiment deux heures. "Parfois, je fais de l'auto-stop, mais je suis rarement prise. Je marche depuis deux ans, par tous les temps, de février à décembre", raconte-t-elle à La Voix du Nord.
"Depuis un accident, j'ai peur d'enfourcher un vélo"
Alors que le quotidien régional demande à cette femme, mère de trois enfants, si elle n'a pas un autre moyen de locomotion, elle explique : "Je n'ai pas de voiture et, il y a quatre ans, j'ai été fauchée à vélo par un automobiliste. (...) Cet accident m'a valu de multiples fractures aux jambes, un trauma crânien et quelques jours de coma. Depuis, j'ai peur d'enfourcher un vélo et de me faire faucher à nouveau."
Christelle Blondel n'a pas non plus la possibilité de prendre un bus, en raison de ses horaires de travail : "J'occupe un poste le matin et je finis en début d'après-midi." Le coût de ce moyen de transport est aussi trop élevé pour elle : "Je gagne 600 euros par mois et j'ai un loyer de 515 euros alors je ne peux pas me permettre cette dépense." Toutefois, une collègue de travail la ramène à l'occasion.
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