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Nuit debout : pour Hidalgo, "s'il est légitime de rêver d'un autre monde, il ne l'est pas de dégrader celui-ci"

La maire de Paris, Anne Hidalgo dénonce les débordements violents qui ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, place de la République, alors que le mouvement "Nuit debout" va pouvoir réinvestir les lieux dès ce lundi soir.
Article rédigé par franceinfo
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  (11e Nuit Debout place de la République à Paris dimanche 10 avril © MaxPPP)

Anne Hidalgo lance un coup de gueule dans un communiqué écrit-elle en commun avec les maires des 3e, 10e et 11e arrondissements de la capitale : "S'il est légitime de rêver d'un autre monde, il ne l'est pas de dégrader celui-ci", écrit-elle. Ces trois arrondissements sont ceux de la place de la République, à Paris, lieu de rassemblement du mouvement Nuit debout.

La maire de Paris condamne fermement les violences 

"Nous resterons donc intransigeants face aux débordements et aux violences qui contredisent les aspirations telles qu’exprimées par l’immense majorité des participants", prévient-elle, condamnant "avec la plus grande fermeté" les violences contre le commissariat du 11e arrondissement et les dégradations subies par plusieurs commerces des environs.

"La place de la République n'appartient pas davantage à ceux qui veulent en faire un forum, qu'à ceux pour laquelle elle est un lieu de passage, de loisirs ou encore un mémorial, estime-t-elle. Elle comporte aussi un grand nombre de riverains, qui doivent être préservés, comme tous les Parisiens, du tapage nocturne", rappelle Anne Hidalgo. "Je veillerai à ce que son usage reste partagé entre tous", conclut-elle.

"Nuit debout" réinvestit la place de la République dès ce lundi soir

Les manifestants, qui ont été évacués dans le calme ce lundi matin, au lendemain des débordements, vont pouvoir réinvestir la place de la République dès ce lundi soir, en l'absence d'interdiction des autorités. 

Depuis plusieurs jours des voix à gauche comme à droite s'élèvent pour demander l'interdiction de ce mouvement. La préfecture fait valoir la liberté de manifester. 

Ce lundi sur France Info, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a estimé que "tant que c'était bon enfant, on pouvait le tolérer" mais qu'il fallait l'encadrer. "Il y aura des CRS debout qui seront là pour faire en sorte que les violences ne viennent pas perturber ceux qui veulent discuter."

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