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Une ancienne syndicaliste d'Areva condamnée pour dénonciation mensongère

Une ex-déléguée syndicale d'Areva assurait avoir été agressée et violée chez elle en décembre 2012, en raison d'un désaccord avec son employeur. La justice l'a condamnée jeudi 6 juillet pour "dénonciation mensongère".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le siège d'Areva, à Courbevoie. (OLIVIER BOITET / MAXPPP)

Le tribunal correctionnel de Versailles a estimé qu'elle avait menti. Une ex-syndicaliste du groupe nucléaire Areva a été condamnée jeudi 6 juillet à cinq mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour dénonciation mensongère. Cette Irlandaise de 61 ans assurait avoir été agressée et violée chez elle en décembre 2012, parce qu'elle était en désaccord avec son employeur.

Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney avait été retrouvée par sa femme de ménage, avec une scarification en forme de A (comme Areva) sur le ventre. L'ancienne syndicaliste CFDT expliquait avoir été agressée, ligotée, bâillonnée et violée avec le manche d'un couteau, à son domicile dans les Yvelines. Elle affirmait aux enquêteurs que son agresseur l'avait menacée, en lui lançant : "Il n'y aura pas de nouvel avertissement, arrête de t'occuper de ce qui ne te regarde pas". Avant les faits, l'ex-syndicaliste du groupe nucléaire avait dénoncé la signature en secret d'un accord entre EDF, Areva et CGNPC, un opérateur nucléaire chinois, en vue du développement d'un nouveau réacteur.

Menteuse ou victime ?

Des incohérences entre les constatations et ses déclarations avaient été relevées. Une enquête pour dénonciation mensongère a été ouverte en janvier 2013. Placée en garde-à-vue, Maureen Kearney avait avoué avoir inventé son agression, avant de se rétracter en évoquant des "intimidations". L'enquête avait finalement conclu que l'agression n'avait pas pu se produire. 

Lors du procès de Maureen Kearney devant le tribunal correctionnel de Versailles, le procureur avait requis 7 500 euros d'amende, le maximum, et du sursis en cas de peine de prison. L'ancienne syndicaliste a finalement écopé de cinq mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende.

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