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Meuse : évacuation des militants opposés au stockage de déchets radioactifs à Bure

Ils occupaient depuis la mi-juin un bois pour empêcher le lancement des travaux sur le site choisi par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des opposants au projet Cigéo de stockage de déchets radioactifs à Bure (Meuse) occupent le bois de Mandres-en-Barrois, le 20 juin 2016. (MAXPPP)

Depuis la mi-juin, ils occupaient le bois de Mandres-en-Barrois pour empêcher le lancement des travaux. Des dizaines d'opposants au projet Cigéo de stockage de déchets radioactifs à Bure (Meuse) ont été évacués par les forces de l'ordre, jeudi 7 juillet, annonce leur avocat.

>> Dans la Meuse, une forêt occupée contre la "poubelle nucléaire" de Bure

L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), porteuse du projet Cigéo et propriétaire du bois, avait porté plainte contre l'occupation des lieux par des militants antinucléaires, écologistes ou anticapitalistes et demandé à la préfecture l'expulsion des opposants.

Ces derniers avaient entamé une procédure en rétractation de l'ordonnance, et une audience s'est tenue mercredi, au cours de laquelle l'affaire avait été renvoyée au 13 juillet à la demande de l'Andra. "Je ne comprends pas, nous avions discuté [mardi] avec la directrice de cabinet de la préfecture, dénonce Etienne Ambroselli, l'avocat des opposants. On joue le jeu, on est légalistes, et on est face à de la violence institutionnelle radicale."

Des déchets radioactifs à 500 mètres sous terre

Le projet Cigéo doit accueillir à Bure, à la frontière entre la Meuse et la Haute-Marne, les déchets les plus radioactifs ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue, à 500 mètres sous terre. S'il est autorisé, il "est prévu pour être exploité de manière progressive pendant au moins 100 ans", selon l'Andra.

Mi-mai, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à donner l'autorisation législative nécessaire à la poursuite du projet. Ce texte doit maintenant être examiné par l'Assemblée nationale.

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