Le PS a signé "à une très large majorité" un "accord de confiance" avec EELV
Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a indiqué mardi soir que le bureau national (BN) du PS a adopté "à une très large majorité" l'accord avec les écologistes pour 2012.
Lors d'une conférence de presse mardi soir au siège du PS, Martine Aubry a déclaré au terme du bureau national (BN) que son parti a voté "à une très large majorité (33 pour, 5 contre) "l'accord avec Europe Ecologie- Les Verts. Il ne s'agit "pas d'un accord de plus" mais d'"un accord de mandature, de gouvernement et un accord de société", a insisté la responsable du PS.
"L'accord que nous avons conclu est l'aboutissement d'un travail approfondi et respectueux" et "la confiance entre nous est encore renforcée par ce travail et par cet accord", a-t-elle précisé, tout en reconnaissant toutefois que le nucléaire était "un point de friction".
"Nous avons dit de manière claire ce avec quoi nous étions d'accord, ce avec quoi nous n'étions pas d'accord", a-t-elle expliqué citant l'EPR de Flamanville (Manche) et le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, près de Nantes.
Voir le reportage d'Hélène Hug de France 2
"Les Français attendent de la clarté"
"Ce n'est pas un accord de compromis, c'est un accord de conviction", a-t-elle dit précisant que "les Français attendent de nous de la clarté".
Selon l'accord entériné par le PS sur lequel doit encore se prononcer EELV samedi lors d'un conseil fédéral, 10% des circonscriptions, c'est-à-dire 60 environ, sont réservées aux Verts, qui ont l'assurance d'avoir au minimum un groupe à l'Assemblée nationale, soit 15 élus, si la gauche remporte les législatives.
Parité et diversité encouragés
L'accord prévoit que 15% à 20% des députés, soit une centaine de sièges, seront désignés à la proportionnelle, répondant ainsi à une demande des écologistes, après modification de la loi électorale. Parité et diversité seront encouragées, de même que le non cumul des mandats. "Là dessus, je serai intraitable", a assuré Mme Aubry.
A la sortie du BN, le maire de Lyon Gérard Collomb a fait part de ses réserves sur la répartition des circonscriptions tout comme le maire de la capitale Bertrand Delanoë, qui s'est élevé par avance contre tout "parachutage" à Paris, visant sans la citer la secrétaire nationale d'EELV Cécile Duflot.
"C'est partout difficile mais il faut savoir ce qu'on veut", a tranché Mme Aubry face à ces réticences. La première secrétaire a précisé que l'accord ne contient "aucune phrase qui dise que [les écologistes] ne participent pas au gouvernement".
"Propos peu amènes" de M. Mélenchon
Pas de dialogue, en revanche, avec le Front de gauche. "On ne peut pas parler de notre candidat à la présidentielle comme cela a été fait et venir ensuite négocier des circonscriptions", a-t-elle dit, dénonçant les "propos peu amènes" de Jean-Luc Mélenchon, qui a traité le dernier week-end François Hollande de "capitaine de pédalo" dans la crise. Ce dernier était absent du bureau national.
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