"L'élection présidentielle est dans un an..." Les Polynésiens dubitatifs après les annonces d'Emmanuel Macron sur les essais nucléaires
Le chef de l'Etat a reconnu une "dette" de la France envers ce territoire. Il a promis de faciliter l'indemnisation.
La France "a une dette" envers la Polynésie française, selon Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat, en visite à Papeete, a évoqué les essais nucléaires menés de 1966 à 1996. Après François Hollande en 2016, qui avait reconnu l'impact environnemental et les conséquences sanitaires, Emmanuel Macron est donc allé plus loin.
Dire pardon au nom de l'État, ce n'était pas envisageable pour le président, mais il a voulu trouver les mots pour tourner la page : "On n'aurait pas fait ces mêmes essais dans la Creuse ou en Bretagne. On l'a fait ici parce qu'on se disait c'est perdu au milieu du Pacifique. Ça n'aura pas les mêmes conséquences. Je veux ici vous dire que la Nation a une dette à l'égard de la Polynésie française".
"Un premier pas"
Concrètement, Emmanuel Macron va faire ouvrir les archives. Des fonctionnaires iront dans les archipels pour aider les victimes à remplir leurs dossiers et être mieux indemniser. Dans le public, les habitants attendent de voir : "La présidentielle est dans un an, ironise un homme. Je sais que les démarches sont très longues, donc je ne sais pas si le prochain président va continuer le travail entamé dès aujourd'hui." "Il y a de belles intentions, c'est un premier pas", poursuit une femme alors que plus de 100 000 personnes ont potentiellement été touchées par ces essais. 197 victimes ont pour l'instant été reconnues.
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