L'annulation du décret de fermeture de Fessenheim "sanctionne la gestion calamiteuse du gouvernement", selon le maire de la commune
Claude Brender, maire de Fessenheim, évoque sa satisfaction sur franceinfo alors que le décret de fermeture des centrales nucléaires de sa commune, pris en avril 2017, a été annulé jeudi par le conseil d’Etat.
Le décret de fermeture de Fessenheim d'avril 2017 a été annulé jeudi par le conseil d’Etat."Nous sommes plutôt content, parce que cette annulation sanctionne la gestion calamiteuse du gouvernement du dossier Fessenheim et le manque de respect par rapport aux collectivités locales", a réagi sur franceinfo ce vendredi Claude Brender, maire de Fessenheim.
"Un camouflet pour Mme Royal"
"Cette annulation est un camouflet pour Mme Royal [qui était alors ministre de l'Environnement et de l'Énergie] qui avait sorti son décret pour faire le buzz médiatique. On voit bien que tout ministre qu'elle est, elle ne peut pas faire n'importe quoi." François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, a confirmé que la centrale allait tout de même cesser son activité. "Sur le fond ça ne change plus grand-chose", admet Claude Brender. "Sur la forme, elle va fermer, donc si Flamanville ne démarre pas avant 2022, on peut imaginer que le réacteur numéro deux pourra aller jusqu'au bout de son autorisation décennale, c'est-à-dire août 2022."
"On risque de perdre 300 à 400 habitants"
Claude Brender met en garde le gouvernement. "Vous ne pouvez pas faire n'importe quoi avec les collectivités locales. On n'est pas prêts d'avaler tout et n'importe quoi. Les relations doivent être basées sur un respect mutuel et sur un respect de ces territoires qui ont été pionniers sur l'acceptation du nucléaire en France et qui ne doivent pas être les laissés pour compte de la transition électrique." La fermeture de Fessenheim va entraîner la perte de "2 000 emplois, 1 000 directs et 1 000 indirect" pour une ville qui compte 2 400 habitants. "On risque de perdre 300 à 400 habitants." Pour Claude Brender, "C'est la double peine. D'un côté on ne touche plus ce qu'on percevait mais on nous fait payer autant."
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