Fessenheim : la fermeture "d'ici à la fin" du quinquennat, en 2017, "reste l'objectif"

Est-ce un rétropédalage ? La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) "d'ici à la fin" du quinquennat, en 2017, "reste l'objectif" du gouvernement, indique une source gouvernementale à l'AFP, mardi 8 septembre. Cette précision est loin d'être anodine, alors que Ségolène Royal avait ouvert la voie à un report, plus tôt dans la journée : "Quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc Flamanville va ouvrir d'ici à 2018. Et donc, en effet, Fessenheim devra fermer."

Des propos fraîchement accueillis par les antinucléaires

"[La ministre de l'Ecologie] n'a pas parlé de 2018 pour la fermeture de Fessenheim", a pourtant corrigé la source ministérielle. En fin d'après-midi, déjà, Ségolène Royal avait précisé que "la fermeture de Fessenheim n'est pas reportée, elle doit être organisée dans le cadre de la nouvelle loi. Il n'y a aucun sujet de polémique".

La fermeture de Fessenheim n'est pas reportée, elle doit être organisée dans le cadre de la nouvelle loi. Il n'y a aucun sujet de polémique.

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 8 Septembre 2015

A des journalistes qui l'interrogeaient sur les conséquences pour Fessenheim du report de l'ouverture de l'EPR de Flamanville, Ségolène Royal a expliqué, mardi, que la loi avait prévu un plafonnement de la production d'énergie nucléaire. Ses propos, alors interprétés comme un possible report, avaient été fraîchement accueillis dans les milieux antinucléaires, chez Europe Ecologie-Les Verts, mais aussi à Berlin.