L'EPR de Flamanville (Manche) et son réacteur de troisième génération, comptabilisant dix ans de retard, est un projet à la dérive. Il devait être terminé en 2007 pour la somme modique de 3,3 milliards d'euros. Désormais, il démarrera peut-être en 2022 et coûtera à minima 12,4 milliards d'euros. "C'est un échec pour toute la filière nucléaire française", reconnaît d'ailleurs le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.Vers de nouveaux EPR ?Devant l'impasse, le gouvernement a demandé à l'ancien patron de PSA un audit sur la filière nucléaire et ses ratés. Un constat sévère dressant l'irréalisme des informations initiales, et de la perte de savoir-faire de la filière. Mais loin de proposer une alternative au nucléaire, le rapport, remis lundi 28 octobre, propose de développer la filière et d'envisager la construction de nouveaux EPR. Une mission confiée au PDG d'EDF qui a un mois pour mettre en place un plan d'action et remettre la filière au meilleur niveau d'exigence.