La série noire continue pour ce gigantesque chantier dont le coût a déjà dérapé de plus de 7 milliards d'euros. Les malfaçons repérées sur la cuve seraient en réalité plus graves que prévu.
C'est un nouveau revers pour le nucléaire français. Un soupçon qui concerne une nouvelle fois la cuve de l'EPR de Flamanville. Cette pièce maîtresse pèse 550 tonnes d'acier et 14 mètres de haut. C'est elle qui doit recevoir le combustible du futur réacteur. Il y a un an, EDF et Areva assuraient y avoir découvert des anomalies.
Nouveaux tests en cours
Mercredi soir mauvaise nouvelle, la cuve pourrait être encore plus fragile qu'ils ne l'imaginaient. De nouveaux tests sont en cours. Pour EDF et Areva, pas de quoi retarder l'ouverture fin 2018. Mais l'EPR affiche déjà six ans de retard et son coût est trois fois plus important que prévu : 10.5 milliards d'euros. Pour les adversaires du projet, c'est l'épisode de trop. "Chaque fois qu'on trouve un nouveau problème, on nous dit que ça n'aura pas d'impact sur le calendrier et sur le coût, plus personne n'y croit. L'EPR est un fiasco industriel", explique Denis Baupin, député écologiste de Paris. Ces nouveaux tests pourraient aussi retarder l'ouverture de l'EPR en Chine, peut-être même remettre en cause la construction de deux réacteurs en Angleterre.
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