Ils avaient appelé à une "réoccupation" si la police les délogeait, mais lalutte des opposants au projet d'aéroport grand ouest pourrait bien s'acheveraujourd'hui, après trois ans d'actions. Ou du moins prendre une autre forme que l'occupation du site où ildoit être construit dès 2013.Une première habitationdétruite mercredi matinMercredi, au lendemain del'évacuation des 150 squatteurs, des agriculteurs visés par une procédure d'expropriationet des militants proches des mouvances anarchistes, les pelleteuses ont commencé leurouvrage.Un peu après 9 heures, soushaute surveillance policière, les engins se sont attaqués à la ferme "LesPlanchettes", une des onze habitations occupées illégalement, pour lesquelles le préfet avait indiqué la veille qu'elles allaientêtre démolies, "certaines dans les deux ou trois jours, d'autres d'iciune quinzaine de jours ", en raison de "présence d'amiante ".Important dispositifpolicierLe dispositif déployédans la matinée est à la hauteur de la détermination du préfet à faire preuvede "ténacité " face à celle des occupants illégaux. C'est ce qu'ilexpliquait à France Info mardi :Tout le périmètre a ainsiété sécurisé par les forces de l'ordre, tandis que des barrages limitentl'accès aux habitants et aux journalistes. Selon des riverains, les carsscolaires qui y passent habituellement ne sont plus autorisés à y pénétrerdepuis la veille.Le futur aéroportdevrait remplacer en 2017, à 30 kilomètres au nord de Nantes, l'actuel aéroportde Nantes Atlantique, situé au sud de l'agglomération. Déclaré d'utilitépublique par l'Etat et soutenu par les collectivités locales socialistes, ilest contesté notamment par EELV et le Modem.