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Négociations en cours à la SNCF

Les discussions entre la direction de la SNCF et les syndicats ont débuté ce matin à Paris, après deux semaines de grève. Discussions bilatérales, en lieu et place de la table ronde évoquée au début du conflit. _ Première reçue, la CGT qui a reconnu des "{avancées sur l'emploi}". Puis l'Unsa, la CFDT/Fgaac et Sud-Rail. "{Nous sortons de la grève}", annonce d'avance la direction. "{Grève incomprise et inutile}", dit-elle encore.
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10h40, la CGT, au sortir de sa réunion avec la direction de la SNCF, annonce des avancées sur l'emploi. Mais "ce sont les cheminots, dit-il qui décideront de la suite du mouvement dans les établissements encore en grève".
_ Laurent Russeil, le secrétaire général adjoint du syndicat annonce que le volume d'embauches dans le budget 2010 "sera à nouveau discuté, au-delà des 2.300 recrutements prévus".

L'Unsa et la CFDT/Fgaac, qui elles n'avaient pas appelé à la grève, et qui ont reçu plus tard, démentent pourtant. La grève, selon eux, n'a pas permis d'obtenir de nouveaux recrutements. La direction se serait engagée ce matin sur 460 créations de postes, mais ce serait ni plus ni moins le même chiffre qu'avant la grève...

Le dernier syndicat gréviste, Sud-rail, doit être reçu vers 17h. Mais il n'est pas sûr que ses représentants s'y présentent dans les meilleures dispositions, après l'attaque ciblée de Christian Estrosi ce matin sur France 2. Le ministre de l'Industrie a jugé "inacceptable", la poursuite de la grève à la SNCF malgré la paralysie du transport aérien et affirmé que Sud-Rail aurait été capable de faire "la grève du déblaiement" après le séisme en Haïti.

Les négociations vues de la direction

"Aujourd'hui, nous sortons de la grève", a déclaré le DRH de la SNCF François Nogué, indiquant qu'une dizaine d'assemblées générales ont suspendu le mouvement depuis ce matin (suivre ici).
_ François Nogué a annoncé la tenue d'une table-ronde sociale à la mi-mai et la poursuite des négociations à l'échelon régional. "Nous ne donnons pas de prime à la grève, mais les portes du dialogue sont ouvertes ", a-t-il déclaré.

Ce mouvement de grève, le plus long depuis le conflit sur les régimes de
retraites en 2007, a été lancé le 6 avril par la CGT et Sud-Rail, les deux
premiers syndicats de l'entreprise publique. Le conflit porte sur les questions des emplois, de la réorganisation par branches et de l'avenir du fret.

Concrètement, au moment où s'ouvraient les consultations bilatérales, la grève perdurait dans certains établissements des régions Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Aquitaine et Ile-de-France.

Cécile Quéguiner, avec agences

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