Mort de migrants : le malaise des conducteurs de train
Alors qu’un nouveau migrant est mort mercredi percuté par une navette ferroviaire, le treizième depuis le 26 juin, des cheminots CGT d’Eurotunnel disent leur appréhension au quotidien dans une lettre ouverte. Ainsi que le révèle La Voix du Nord , ces conducteurs expliquent leur crainte d’être confrontés à un accident, leur peur de percuter "un homme, une femme ou enfant".
Hervé Gomet, l’un des représentants des conducteurs CGT auteurs de la lettre ouverte, explique que trois psychologues sont à l’écoute des cheminots pour affronter des situations dangereuses.
"Quotidiennement, on voit des réfugiés traverser des voies et même entrer dans le tunnel."
Il existe pourtant, dit Hervé Gomet, des mesures de sécurité pour empêcher les migrants de prendre des risques et une formation pour les salariés. Mais à ses yeux, la réalité dangereuse et douloureuse du terrain "dépasse les prérogatives de l’entreprise" .
"Nous demandons une politique adaptée à l’accueil de ces réfugiés. Ce n’est pas en les parquant, en posant quatre ou cinq mètres en hauteur de barbelés que l’on va régler cette problématique. Il faut une prise de conscience dans la politique de nos gouvernements respectifs pour accueillir d’une bonne manière ces réfugiés et engendrer de meilleures conditions de travail pour les salariés d’Eurotunnel."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.