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Messe de Noël : sécurité renforcée et "vigilance tranquille" à Toulouse

Il y aura beaucoup de monde jeudi et vendredi dans les églises pour les fêtes de Noël. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a demandé aux préfets et aux responsables des lieux de culte d’être vigilants et de renforcer les mesures de surveillance. Chacun s’organise donc pour des fêtes de Noël un peu particulières cette année. Exemple à Toulouse.
Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (A Toulouse, 200 messes seront célébrées en jeudi soir et vendredi soir. Image d'illustration © MaxPPP)

La France compte 45.000 églises catholiques, 4.000 temples protestants et environ 150 églises orthodoxes. Rien qu’à Toulouse, environ 200 messes seront célébrées entre jeudi soir et vendredi soir. Il est donc impossible de sécuriser tous les lieux de culte, mais il faut plus de vigilance.

En plus des forces de l’ordre mobiles ou statiques, les églises s’adaptent. Hervé Gaignard, vicaire général du diocèse de Toulouse, a pris des dispositions : "On tient compte du nombre d’accès, on veille à faire en sorte que des voitures ne puissent pas venir se garer inopinément près de ces accès et en plus on met un place un petit service d’ordre pour accueillir les fidèles ".

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Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Etienne et de l’église de la Dalbade dans la ville rose, sera attentif à la sécurité sans que cela soit une obsession : "Il y aura une vigilance tranquille et des personnes responsables d’appeler les forces de sécurité si jamais il y avait le moindre incident ".

"J'ai toujours un peu peur"

Emmanuelle est une catholique résignée et contente de cette vigilance. Pour elle, toutes ces mesures "sont bien ". Mais elle reconnait que "s’ils en ont vraiment envie, ils nous tueront, (…) j’ai toujours un peu peur, mais je suis très en colère, parce que ça nous pourrit la vie ".

Martine se présente comme une résistante. Pour elle, il est normal qu’on protège les lieux de cultes "parce qu’on est en guerre ", on doit prendre "des mesures de précautions ".

Les responsables catholiques rencontrés soulignent que, paradoxalement, il risque d’y avoir plus de monde que d’habitude, comme après les attentats de Paris, car les chrétiens, comme les autres citoyens, ont besoin de se retrouver et de parler.

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